Zoom sur le sommeil des pros de la musique et du divertissement

troubles du sommeil

Études scientifiques à l’appui, la musique favorise l’endormissement. Pour autant, les pros qui la créent et la composent n’en profitent pas tant que ça ! Dans le secteur musical et du divertissement, vous êtes même près de 72 % à souffrir de troubles du sommeil. Pourquoi ? Quelles solutions pour retrouver un sommeil suffisamment reposant ?

Troubles du sommeil : le constat

Vous vous êtes-vous déjà réveillé(e) la nuit sans réussir à vous rendormir ? Cette situation, nous l’avons sûrement toutes et tous déjà vécue. Pour certains et certaines, cela arrive toutes les nuits. Et quand ce ne sont pas des réveils intempestifs, ce sont des insomnies ou encore de trop courtes nuits. Près de 33% des français et françaises ne sont pas satisfaits par leur sommeil. Cela concerne en particulier les professionnels des métiers du divertissement et de la musique, du fait des spécificités de leurs activités. Pourtant, le sommeil est nécessaire à une bonne santé physique et mentale. Alors, comment faire pour mieux dormir ? 

La moitié des pros du secteur ont un sommeil perturbé

Les personnes avec des horaires décalés, irréguliers et/ou de nuit sont en effet particulièrement touchées par des problèmes de sommeil. Cela englobe notamment les métiers du spectacle et du divertissement pour lesquels les chiffres, rapportés par l’étude de l’INSAART, sont édifiants :  

  • 72 % des personnes du secteur estiment ne pas avoir suffisamment d’heures de sommeil.
  • 53 % ont un sommeil perturbé. 

Et cette situation n’a rien de nouveau. En 2019 déjà, le collectif CURA et la Guilde des artistes de la musique (GAM) dressaient le même constat. Leur enquête portant sur la santé et le bien-être dans l’industrie musicale montre que 4 individus sur 5 souffrent de troubles du sommeil (rythmes perturbés).

Les conséquences d’un mauvais sommeil  

Un mauvais sommeil peut altérer la concentration et la mémoire. Cela peut aussi entraîner une baisse de vigilance et une somnolence qui perturbent la réalisation des tâches du quotidien. La santé mentale pâtit du manque de sommeil qui peut être la cause de troubles anxieux ou dépressifs.  

Même chose pour la santé physique. Elle peut, elle aussi, dégénérer à cause de déficits de sommeil. En l’occurrence, le manque de sommeil représente un facteur de risque pour les maladies cardio-vasculaires et les troubles neuro-dégénératifs.  

Quelques conseils pour mieux dormir 

Il est difficile de se créer une routine, notamment avec des horaires irréguliers, cependant, certains petits changements peuvent faire une grande différence sur la qualité du sommeil et le bien-être. Voici quelques idées :  

  1. Limiter les écrans. Que ce soit ordinateur ou téléphone, il est conseillé de ne pas consulter les écrans au moins une heure avant le coucher.  
  1. Privilégier une activité calme. Afin de préparer votre sommeil, optez pour une activité paisible comme la lecture ou le dessin, le tout en écoutant de la musique par exemple.  
  1. Espacer le temps entre le dîner et le coucher. Le mieux est de manger tôt afin de ne pas aller se coucher juste après le dîner. Eviter également les boissons stimulantes l’après-midi (café, thé, soda…).  
  1. Si possible, avoir un rythme régulier (en sachant que cela reste compliqué lorsqu’on est en tournée !). Chacun et chacune a un rythme différent, il s’agit de respecter ses besoins et d’écouter son corps. Se coucher aux premiers signes de fatigue.  
  1. Prendre l’air. L’exposition au soleil permet de mieux dormir, notamment dans la matinée. Tout comme les activités physiques modérées. Si possible, faire une balade le matin avant de commencer la journée par exemple. 

Besoin de consulter ?  

Les troubles du sommeil peuvent tant provoquer des troubles psychiques qu’en résulter. Si les problèmes de sommeil persistent, la cause peut en effet s’avérer psychique. Dans ce cas, il est conseillé de faire un bilan en consultant un ou une psychiatre ou psychologue. Pour faciliter ces prises en charge, la SMACEM assure notamment un fort remboursement des consultations en psychiatrie (voir dans « Soins généraux »).  

Il est également possible de se tourner vers la médecine douce. A la SMACEM, vous disposez d’un forfait de 120 € par an pour plusieurs types de médecine douce telles que l’hypnose ou la sophrologie.  

Pour aller plus loin  

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